PRO LOGUE

Aujourd’hui, j’ai voulu poser mes maux avec des mots sur cette démo.

ça fait longtemps que j’voulais tenter l’micro.

J’ai pas osé... souvent, j’écrivais des mémos...

​des méli-mélo malsains d’émotions bateaux.

Et si tant est que j’fus sous mojitos... c’était pas malin!

Alors j’griffonais à la volée, des bribes de moi à demi mots,

à la pointe de mon stylo, la plupart du temps sans style...

Mais... toujours à chaud.

À la fin, j’comprenais plus trop l'sens de tout ces propos.

Faut dire que j’suis plutôt marteau mais ça... c’est loin d’être nouveau!

D’ailleurs! ceux qui m’connaissent en ont marre tôt -

- ou tard

d’mes jeux d’mots, de tout c’bazard,

d’mon langage bizarre, souvent rétro, tantôt ringard,

et voilà, ça y est... j’m’égare. c’est insensé!

Allez.. Je retourne à la ligne,

attends qu'mes pensées s’alignent...

J’fais glisser la mine, enfin, tu vois l’tableau!

Et comme d’habitude j’trouve ça minable! mais faut pas se miner...

Ce qui s’écrit s’efface, et ce qui s’efface s’écrie «cesse donc cette facétie!»

Tu parles d’une introspection,

avec mon stylo schyzo y’a d’quoi s’faire plumer alors... autant jeter l’ancre.

Je te présente un face à face avec mon âme double face,

l'âme du crime,

cette arme du crime... scotchée dans la face!

Non... j’plaisante, j’garde ces inepties pour mon psy!

mine de rien... c’est l’heure de l’apéro!

J’vois que tout le monde à son verre, Gin tonic... Picon... Porto...

Tu vois, moi... mon verre est vide alors je me plains,

et du coup… j’conclus sans pression!

Et jusqu'au bout des lettres en phases je te forme des phrases

et déphase ton ordre mental en désordre.

Parenthèse nécessaire pour te faire comprendre que je suis incompréhensible

et que l’auditeur, lui, est souvent un Con pris en cible.

Alors ici Nul besoin de forme pour mettre en place mes idées décalées,

Puisque mon système nerveux t'apostrophe et te coule dans son mélange multi-vitaminé.

Nul besoin de strophes pour te contaminer, te laminer, t'éliminer sur terrain miné.

Finalement j’étais en forme ce soir! alors j'te laisse là... interloqué.

Buvons donc un autre verre à ma verticalité de penser sans horizons.

À l’Horizontalité d'un texte poison sans raison...

Barman, s’il te plaît... sers moi un autre Picon.

Fin de discution.