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Gaga Strophes

Gaga Strophes

~ PLUME ~ PINCEAU ~ PHOTO ~

NON

Publié par Gaga sur 9 Août 2016, 19:56pm

Catégories : #Plume

NON

Encore un éclat d’émoi s’échappant de la commissure de ses lèvres…

La confesser impliquerait-il qu’un jour cette histoire s’achève ?

Elle sait pourtant bien que l’amnésie sélective n’est qu’un doux rêve,

Puisque les tourments que l’on se traîne ne font jamais de trêves…

 

Il paraîtrait que le temps passe et panse les plaies.

Mais dame heure passe et plus poignantes que jamais

Ses pensées ressassent l’écho de frissons bien trop ancrés

La condamnant hélas, à une perpétuité de souvenirs avariés.

 

Elle se souvient…

La lumière et le bruit, les couleurs et les sons.

Son souffle dans son cou, ignorant ses « non ! »

Et ses mains contre les siennes, Soudées à son bourreau.

Et sa bouche contre la sienne, Comme un bâillon forgé de peau.

 

A ses complaintes il reste sourd, obnubilé par sa peau tiède.

Évidement, personne n’accoure, malgré tous ses appels à l'aide.

Alors c'est quasi-moribonde qu'elle ferme les yeux et subit résignée

Le poids de ces lourdes secondes qui semblent durer des années.

 

Pendant qu’il essuie ses vices sur sa poupée de chiffon

Celle-ci subit sévices au rythme saccadé de ses « non »

Il rentre... et sort... et rentre... et sort…

Impassible, Il s’acharne à secouer son corps…

 

Elle se souvient…

La lumière et le bruit, les couleurs et les sons.

Son souffle dans son cou, ignorant ses « non ! »

Et ses mains contre les siennes, Soudées à son bourreau.

Et sa bouche contre la sienne, Comme un bâillon forgé de peau.

 

Il s'abandonne et s’enfuie. Elle s'assoit dans l'herbe et vomit.

Reprend ses esprits avant de se réfugier dans son lit.

A son réveil, la douleur et le vide béant dans ses yeux…

Et toutes ces feuilles mortes emmêlées dans ses cheveux.

 

Elle ne compte plus le nombre de vaines douches.

Elle se fichera du nombre d’hommes qui la touchent.

Elle tourne en rond, suspendue dans ce temps passé,

Telle une horloge éreintée qui aurait cessé d’avancer.

 

Et même si depuis maints printemps ont fanés

Il y a bien des traumas que l’on ne saurait effacer…

Ses mains contre sa bouche, sans se poser de questions

Et son souffle dans son cou, ignorant ses « non ! »

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